Le temps des généraux : Pompée

Sédition de Lépidus

page suivante       page précédente retour à l'entrée du site


79

Lépidus et Catulus consuls
Discours de Lépidus (1)

SALLUSTE : C. Sallustius Crispus se lança dans la politique dès sa jeunesse. Sa carrière fut brisée par l’assassinat de César. Suspecté d’avoir pactisé avec le parti populaire, il se retira dans ses célèbres jardins. Il écrivit de coniuratione Catilinae, Bellum Iugurthinum et Historiae (cette dernière oeuvre est perdue).

Autres textes de Salluste  Retour à la table des matières  

 

Un ennemi moins digne de lui devait s'élever contre Sylla ; c'était M. Emilius Lepidus, qui déshonorait un nom illustre par ses vices et par sa présomptueuse impéritie. On l'avait vu zélé fauteur du parti populaire, au temps du triomphe de Marius, sous le septième consulat duquel il fut édile curule. Il fut des premiers à passer sous les drapeaux de Sylla vainqueur, et s'enrichit des biens des proscrits. Après avoir exercé la préture, il fut envoyé en Sicile, et, par ses concussions, il mérita d'être traduit en justice à son retour ; mais ses accusateurs, cédant aux instances du peuple, se désistèrent ; et Lepidus, enhardi par l'impunité, osa briguer le consulat. Adulateur servile de Sylla, il en avait espéré la protection ; mais le dictateur, qui avait trop bien jugé ce factieux, lui défendit de se mettre sur les rangs, alors Lepidus se tourne vers Pompée, qui, flatté de voir qu'on espérait obtenir par son influence ce que Sylla ne voulait pas accorder, saisit cette occasion de montrer son crédit sur le peuple ; il fit élire Lepidus consul, par préférence à Catulus, qui ne fut nommé que le second, malgré son mérite éminent et la protection déclarée du dictateur. Sylla, déjà résolu d'abdiquer la puissance, ne parut pas très sensible à cette espèce d'affront ; il se contenta de prédire à Pompée, encore tout enorgueilli de ce triomphe, les maux qui allaient résulter de l'élection de Lepidus : "C'est à vous maintenant, dit-il, à veiller aux affaires, et à ne pas vous endormir après avoir armé contre vous-même un dangereux ennemi."  Ce pronostic ne tarda pas à se vérifier. Lepidus, à peine désigné consul, conçoit le projet de se rendre maître du gouvernement à la place de Sylla. Il cabale, il murmure sourdement contre l'état présent des choses ; il rallie les familles des proscrits ; puis, exagérant ses ressources pour multiplier ses partisans, il se vante d'avoir des fauteurs en Étrurie, dans la Gaule transalpine ; enfin d'avoir tout pouvoir sur Pompée. Ainsi parlait Lepidus, d'abord dans des entretiens particuliers. Bientôt dans une réunion générale de ses principaux partisans, tenue le plus secrètement possible, il révéla tous ses projets dans le discours qui suit : (collection Panckouke - voir site nimispauci)

I.  Clementia et probitas vostra, Quirites, quibus per ceteras gentis maxumi et clari estis, plurumum timoris mihi faciunt advorsum tyrannidem L. Sullae, ne, quae ipsi nefanda aestumatis, ea parum credundo de aliis circumveniamini -- praesertim cum illi spes omnis in scelere atque perfidia sit neque se aliter tutum putet, quam si peior atque intestabilior metu vostro fuerit, quo captis libertatis curam miseria eximat -- aut, si provideritis, in tutandis periculis magis quam ulciscendo teneamini.  Satellites quidem eius, homines maxumi nominis optumis maiorum exemplis, nequeo satis mirari, qui dominationis in vos servitium suum mercedem dant et utrumque per iniuriam malunt quam optumo iure liberi agere.

II. Praeclara Brutorum atque Aemiliorum et Lutatiorum proles, geniti ad ea quae maiores virtute peperere subvortunda. Nam quid a Pyrrho, Hannibale, Philippoque et Antiocho defensum est aliud quam libertas et suae cuique sedes, neu cui nisi legibus pareremus? Quae cuncta scaevos iste Romulus quasi ab externis rapta tenet, non tot excercituum clade neque consulum et aliorum principum, quos fortuna belli consumpserat, satiatus, sed tum crudelior, cum plerosque secundae res in miserationem ex ira vortunt.Quin solus omnium post memoriam humani generis supplicia in post futuros composuit, quis prius iniuria quam vita certa esset, pravissumeque per sceleris immanitatem adhuc tutus fuit, dum vos metu gravioris serviti a repetunda libertate terremini.

III. Agundum atque obviam eundum est, Quirites, ne spolia vostra penes illum sint, non prolatandum neque votis paranda auxilia. Nisi forte speratis taedium iam aut pudorem tyrannidis Sullae esse et eum per scelus occupata periculosius dimissurum. At ille eo processit, ut nihil gloriosum nisi tutum et omnia retinendae dominationis honesta aestumet.  Itaque illa quies et otium cum libertate, quae multi probi potius quam laborem cum honoribus capessebant, nulla sunt;
10. hac tempestate serviundum aut imperitandum, habendus metus est aut faciundus, Quirites. 

IV Nam quid ultra? Quaeve humana superant aut divina impolluta sunt? Populus Romanus, paulo ante gentium moderator, exutus imperio, gloria, iure, agitandi inops despectusque, ne servilia quidem alimenta reliqua habet.  Sociorum et Lati magna vis civitate pro multis et egregiis factis a vobis data per unum prohibentur et plebis innoxiae patrias sedes occupavere pauci satellites mercedem scelerum.  Leges, iudicia, aerarium, provinciae, reges penes unum, denique necis civium et vitae licentia. Simul humanas hostias vidistis et sepulcra infecta sanguine civili.  Estne viris reliqui aliud quam solvere iniuriam aut mori per virtutem? Quoniam quidem unum omnibus finem natura vel ferro saeptis statuit neque quisquam extremam necessitatem nihil ausus nisi muliebri ingenio exspectat

SALLUSTE, Histoires, discours de Lépidus


  vocabulaire

I . Romains, votre clémence et votre droiture, qui font, aux yeux des nations étrangères, votre supériorité et votre gloire, m'inspirent bien des alarmes au sujet de la tyrannie de L. Sylla. Je crains que, peu portés à supposer dans les autres ce qui vous auriez horreur de faire vous ne vous laissiez surprendre ; je le crains d'autant plus, que vous avez affaire à un homme qui n’a d'espoir que dans le crime et dans la perfide, et qui ne peut se croire en sûreté qu’en se montrant plus méchant et plus détestable, afin de vous ôter, par l'excès de vos maux, jusqu'au sentiment de votre liberté : ou, si votre prudence veille encore, de vous tenir plus occupés à vous défendre de vos périls , qu'à assurer votre vengeance. Pour satellites, il a, je l'avoue, des hommes du plus grand nom, illustres par les belles actions de leurs ancêtres, et je ne puis me lasser d 'admirer comment, achetant par leur servitude le droit de domination sur vous, ils préfèrent une double injustice au noble exercice d'une légitime liberté.

II. Oh ! les glorieux rejetons des Brutus, des Emilius, des Lutatius, nés tout exprès pour détruire ce que leurs ancêtres avaient conduit par leur valeur ! car enfin, contre Pyrrhus et Annibal, contre Philippe et Antiochus, que prétendait-on défendre, sinon la liberté publique. Les propriétés de chaque citoyen, le droit enfin de n'obéir qu'aux lois? Tous ces biens, cette contrefaçon de Romulus nous les a ravis comme à des étrangers, et il les retient encore. Ni le sang de tant d'armées, ni celui d'un consul, ni celui de nos premiers citoyens, victimes des hasards de la guerre, n'ont assouvi sa rage ; et sa cruauté s'accroît même au sein de la prospérité, qui d'ordinaire charge la colère en pitié. Que dis-je? il est le seul entre tous les mortels qui ait prononcé des supplices contre les enfants à naître, voulant ainsi qu'une injuste proscription leur fût assurée avant l'existence ; et maintenant, ô comble de perversité ! il peut, grâce à l’excès même de ses forfaits , en toute sûreté, se livrer à sa fureur, tandis que vous, dans la crainte d'une servitude plus affreuse encore, vous n’osez reconquérir votre liberté .

III. Il faut agir, Romains, il faut le prévenir de peur que vos dépouilles ne lui appartiennent à jamais. Il n’est plus temps de différer ni de compter sur l'efficacité de voeux pusillanimes, à moins peut-être que vous n’espériez qu’un jour le dégoût ou la honte de la tyrannie ne lui fasse abandonner un pouvoir usurpé par le crime, mais qu’il est trop périlleux de quitter. Sachez-le : au point où il en est, il n’y a pour lui de glorieux que ce qui est sûr, d'honorable que ce qui peut affermir sa domination. Ainsi ce calme, ce loisir avec la liberté, que nombre de vertueux citoyens préféraient aux sollicitudes inséparables des honneurs, ne sont plus de saison. Il faut aujourd'hui, Romains, servir ou commander, subir ou imposer la crainte.

IV. Et qu’attendez-vous de plus? Que vous reste-t-il de droits divins ou humains qui n’aient été violés? Naguère l'arbitre des nations, maintenant dépouillé de sa puissance, de sa gloire, de ses droits, sans ressources pour exister et méprisé, le peuple romain ne reçoit pas même les aliments assurés aux esclaves. Une grande partie des alliés et des habitants du Latium avaient, pour prix de nombreux et honorables services, reçu de nous le droit de cité : un seul homme les leur enlève; et des populations paisibles ont vu les demeures de leurs pères envahies par un petit nombre de satellites, ainsi payés de leurs crimes. Lois, jugements, trésor public, provinces, royaumes étrangers, tout est à la discrétion d' un seul, tout , jusqu’au droit de vie et de mort sur les citoyens. Vous avez vu les hommes immolés comme des victimes, et les tombeaux arrosés du sang des citoyens. Y a-t-il, pour des hommes, d'autre parti que de s’affranchir de l'oppression ou de mourir avec courage? Car enfin la nature a prescrit à tous les hommes, à ceux même qu'environne un rempart de fer un terme inévitable, et, s'il n’a un coeur de femme, nul n’attend le dernier coup sans oser se défendre.

SALLUSTE, Histoires, discours de Lépidus

 


Vie de pompée, Plutarque

XIV. Sylla ne le voyait pas sans peine s'élever à un si haut degré de gloire et de puissance ; mais il eut honte d'y mettre obstacle et se tint en repos jusqu'à ce que Pompée eût, par force et malgré le dictateur, fait nommer Lépidus au consulat, en l'appuyant de son crédit, et lui rendant le peuple favorable. Sylla, qui le vit, après l'élection, traverser la place publique, suivi d'une foule nombreuse, lui adressa la parole: « Jeune homme, lui dit-il, je vous vois tout glorieux de votre victoire. N'est-ce pas en effet un exploit bien honorable et bien flatteur que d'être parvenu, par vos intrigues auprès du peuple, à faire que Catulus , le citoyen le plus vertueux, ne fût nommé au consulat qu'après Lépidus, le plus méchant des hommes? Je vous préviens, au reste, de ne pas vous endormir, mais de veiller avec soin à vos propres affaires; car vous vous êtes donné un adversaire beaucoup plus fort que vous. » Ce fut surtout dans son testament que Sylla fit paraître son peu d'affection pour Pompée. Il laissa des legs à tous ses amis et nomma des tuteurs à son fils, sans faire seulement mention de lui. Pompée supporta cette mortification avec une douceur digne d'un homme d'état, au point que, Lépidus et quelques autres voulant empêcher que Sylla fût enterré dans le champ de Mars et qu'on fît publiquement ses funérailles, Pompée les arrêta et procura à ses obsèques la décence et la sûreté.
XV. Sylla fut à peine mort, qu'on vit se vérifier ses prédictions sur Lépidus, qui, voulant succéder à l'autorité du dictateur, au lien d'user de détours et de déguisements, prit sur-le-champ les armes; et, rallumant les restes des anciennes factions qui avaient échappé aux recherches de Sylla, il se fortifia de leur puissance. Catulus, son collègue au consulat, à qui la meilleure et la plus saine partie du sénat et du peuple s'était attachée, avait la plus grande réputation de sagesse et de justice et passait pour le plus grand des Romains. Mais on le jugeait plus propre à l'administration civile qu'au commandement des armées. Pompée, qui se voyait appelé au gouvernement par la nature même des circonstances, ne balança pas sur le parti qu'il devait suivre; il se rangea du parti le plus honnête et fut nommé général de l'armée qu'on faisait marcher contre Lépidus, qui, avec les troupes de Brutus, avait déjà soumis la plus grande partie de l'Italie, et occupait les contrées de la Gaule cisalpine. La présence seule de Pompée eut facilement réduit toutes les villes; Mutine seule, défendue par Brutus, l'arrêta longtemps. Cependant Lépidus, profitant de ce délai, et s'étant porté vers Rome, campa sous ses murailles avec une troupe de gens sans aveu, dont il effrayait les Romains, et il demandait un second consulat. Mais une lettre de Pompée, qui mandait que la guerre avait été terminée sans combat, dissipa cette frayeur. Brutus, ou traître à son armée, ou trahi par elle, se rendit à Pompée, qui lui donna quelques cavaliers pour l'escorter jusqu'à une petite ville située sur le Pô, où il se retira; le lendemain, Pompée envoya Géminius avec ordre de le tuer. Ce meurtre fut généralement blâmé ; car, aussitôt après le changement de Brutus, Pompée avait écrit au sénat que ce général s'était rendu volontairement, et ensuite il écrivit une autre lettre pour accuser Brutus, qu'il venait de faire mourir. Ce Brutus était père de celui qui, avec Cassius; donna la mort à César; mais ce fils ne ressembla à son père ni dans la manière de faire la guerre, ni dans le genre de sa mort, comme nous l'avons rapporté dans sa Vie. Lépidus, chassé de l'Italie, se réfugia dans la Sardaigne, où il mourut d'une maladie que lui causa, non la douleur de voir ses affaires ruinées, mais le chagrin d'avoir appris, par une lettre qui lui tomba entre les mains, l'adultère de sa femme.

a, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ab
, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adhuc
, adv. : jusqu'ici, encore maintenant
advorsus, a, um
: contraire (+ acc. : contre)
Aemilius, i
, m. : Aemilius, Emile
aerarium, ii
, n. : le trésor public
aestumo, as, are
: penser, estimer
agito, as, are
:1. pousser vivement 2. mettre en mouvement,3. remuer, agiter, tourmenter, exciter 4. s'acquitter de, s'occuper de
ago, is, ere, egi, actum
: 1 - chasser devant soi, faire marcher, conduire, pousser, amener (en parlant des êtres animés ou personnifiés) 2. faire, traiter, agir
alimentum, i
, n., plutôt au pl. : les aliments
aliter
, adv. : autrement
alius, a, ud
: autre, un autre
ante
, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
Antiochus, i
, m. : Antiochus
at
, conj. : mais
atque
, conj. : et, et aussi
audeo, es, ere, ausus sum
: oser
aut
, conj. : ou, ou bien
auxilium, ii,
n. : l'aide, le secours (auxilia, orum : les troupes de secours)
bellum, i
, n. : la guerre
Brutus, i
, m. : Brutus
capesso, is, ere , iui, itum
: chercher à prendre (se - : se rendre vivement quelque part)
capio, is, ere, cepi, captum
: prendre
certus, a, um
: 1. séparé 2. certain, sûr, dont on ne doute pas, avéré, clair, manifeste 3. arrêté, décidé, résolu (en parl. des choses); qui a pris une résolution (en parl. des personnes) 4. déterminé, fixé; qqf. un certain, quelque 5. sûr, digne de confiance, certain, solide, ferme, régulier, assuré, honnête 6.sûr de, certain de, informé de (en parl. des personnes)
ceteri, ae, a :
pl. tous les autres
circumvenio, is, ire, veni, ventum
: encercler
civilis, e
: civil
civis, is
, m. : le citoyen
civitas, atis
, f. : la cité, l'état
clades, is
, f. : la blessure, la perte, le dommage, le désastre militaire, la grave défaite
clarus, a, um
: célèbre
clementia, ae
, f. : 1 - l'inclinaison douce, le mouvement doux. - 2 - la douceur (de la température). - 3 - la clémence, la bonté, l'humanité, l'indulgence.
compono, is, ere, posui, positum
: mettre ensemble, disposer, enterrer (compositus, a, um : disposé, préparé; en bon ordre)
consul, is
, m. : le consul
consumo, is, ere, sumpsi, sumptum
: 1. employer, dépenser 2. consommer, épuiser 3. venir à bout, détruire
credo, is, ere, didi, ditum
: I. 1. confier en prêt 2. tenir pour vrai 3. croire II. avoir confiance, se fier
crudelior, oris
: comparatif de crudelis, e : cruel
cui
, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
cuncti, ae, a
: tous ensemble
cura, ae,
f. : le soin, le souci
de
, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
defendo, is, ere, fendi, fensum
: défendre, soutenir
denique
, adv. : enfin
despicio, is, ere, spexi, spectum
: regarder d'en haut, mépriser
dimitto, is, ere, misi, missum
: 1. envoyer dans tous les sens 2. disperser 3. renvoyer, laisser partir 4. renoncer à, abandonner
divinus, a, um
: divin
do, das, dare, dedi, datum
: donner
dominatio, onis
, f. : la domination, la souveraineté, le pouvoir absolu
dum
, conj. : 1. + ind. = pendant que, jusqu'à ce que 2. + subj. : pourvu que, le temps suffisant pour que
ea
, 1. ablatif féminin singulier, nominatif ou accusatif neutres pluriels de is, ea, id (ce, cette, le, la...) 2. adv. : par cet endroit
ego, mei
: je
egregius, a, um
: remarquable, distingué
eius
, génitif singulier de is, ea, id : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle
eo
, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant (eo quod = parce que)
eo, is, ire, ivi, itum
: aller
et
, conj. : et. adv. aussi
eum
, ACC M SING. de is, ea, id : il, lui, elle, celui-ci...
ex
, prép. : + Abl. : hors de, de
excercitus, us
, m. : l'armée
exemplum, i
, n. : l'exemple
eximo, is, ere, emi, emptum
: ôter, retirer de, user jusqu'au bout
exspecto, as, are, aui, atum
: attendre, espérer, souhaiter vivement
externus, a, um
: 1 - extérieur, externe, du dehors; extrinsèque. - 2 - étranger, du dehors; importé, exotique. - 3 - de l'étranger, de l'ennemi.
extremus, a, um
: 1. le plus à l'extérieur, extrême 2. dernier 3. le plus bas
exuo, is, ere, exui, exutum :
dégager, se dégager de, se débarrasser de, dépouiller
facio, is, ere, feci, factum
: faire
ferrum, i
, n. : le fer (outil ou arme de fer)
finis, is
, f. : la limite, la fin ; pl., les frontière, le territoire
forte
, adv. : par hasard
fortuna, ae
, f. : la fortune, la chance
futurus, a, um
, part. fut. de sum : devant être
gens, gentis
, f. : la tribu, la famille, le peuple
genus, eris
, n. : la race, l'origine, l'espèce
gigno, is, ere, genui, genitum
: engendrer, faire naître
gloria, ae,
f. : 1. la gloire, la réputation, le renom 2. le désir de gloire
gloriosus, a, um
: fanfaron
gravior, ioris
: comparatif de gravis, e : lourd
habeo, es, ere, bui, bitum
: avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme
Hannibal, alis
, m. : Hannibal
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
homo, minis
, m. : l'homme, l'humain
honestus, a, um
: honnête, qui correspond à son rang
honos, oris
, m. : l'honneur, l'hommage, la charge, la magistrature, les honoraires
hostia, ae
, f. : la victime (être vivant offert en sacrifice aux dieux)
humanus, a, um
: humain
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
immanitas, atis
, f. : la grosseur monstrueuse, la démesure, la sauvagerie, la barbarie
imperito, as, are
: commander, être empereur
imperium, ii,
n. : le pouvoir (absolu)
impollutus, a, um
: non souillé, non violé
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
inficio, is, ere, feci, fectum
: recouvrir, imprégner
ingenium, ii
, n. : les qualités innées, le caractère, le talent, l'esprit, l'intelligence
iniuria, ae,
f. : l'injustice, la violation du droit
innoxius, a, um
: qui ne fait pas de mal, inoffensif, innocent
inops, opis
: sans ressources, pauvre
intestabilior, oris
: comparatif de intestabilis, e : qui ne peut témoigner; infâme, maudit, abominable, exécrable
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
ira, ae,
f. : 1 - la colère, le courroux, l'indignation, la fureur, le ressentiment, la vengeance, l' inimitié. - 2 - la fureur, la violence, l' impétuosité (des vents, de la guerre...) - 3 - le différend, la dispute, la querelle, la brouille. - 4 - l'outrage, l'injure.
iste, a, um
: ce, celui-ci (péjoratif)
itaque
, conj. : c'est pourquoi, aussi, par conséquent
iudicium, ii,
n. : le jugement, la décision, le procès (devant un tribunal)
iure
, inv. : à bon droit
ius, iuris
, n. : le droit, la justice
L
, abrév. : Lucius
labor, oris
, m. : la peine, la souffrance, le travail pénible
Latium, i
, n. : le Latium
lex, legis
, f. : la loi, la (les) condition(s) d'un traité
liber, era, erum
: libre
libertas, atis,
f. : la liberté
licentia, ae,
f. : la liberté, le pouvoir, la licence
Lutatius, i,
m. : Lutatius (Quintus Lutatius, consul en même temps que Marius)
magis
, adv. : plus
magnus, a, um
: grand
maior, oris :
comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres)
malo, mavis, malle, malui
: préférer
maxumus, a, um
: très grand = maximus
memoria, ae
, f. : 1. la mémoire 2. le souvenir 3. l'époque 4. la relation (d'une chose)
merces, edis
, f. : le salaire, la récompense, le prix
metus, us
, m. : la peur, la crainte
miror, aris, ari
: 1. s'étonner, être surpris 2. voir avec étonnement, admirer
miseratio, onis
, f. : la pitié, la compassion
miseria, ae
, f. :le malheur, l'adversité, l'inquiétude, le souci
moderator, oris
, m. : celui qui modère, qui règle
morior, eris, i, mortuus sum
: mourir
muliebris, e
: de femme, féminin
multus, a, um
: en grand nombre (surtout au pl. : nombreux)
nam
, conj. : de fait, voyons, car
natura, ae
, f. : la nature
ne
, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si
necessitas, atis
, f. : la nécessité, l'inévitable
nefandus, a, um
: impie, criminel, abominable
neque
, adv. : et ne pas
nequeo, is, ire, ii, itum
: ne pouvoir pas, n'être pas en état de
neu
, conj. : et que ne pas
nex, necis
, f. : la mort, le meurtre
nihil
, indéfini : rien
nisi
, conj. : si... ne... pas ; excepté
nomen, inis
, n. : 1. le nom, la dénomination 2. le titre 3. le renom, la célébrité (nomine = par égard pour, à cause de, sous prétexte de)
non
, neg. : ne...pas
nullus, a, um
: aucun
obviam
, adv. : sur le chemin, en route
occupatus, a, um
: pris, investi, occupé
occupo, as, are
: se saisir de, envahir, remplir, devancer, couper (la parole)
omnis, e
: tout
optumus, a, um
: superlatif de bonus, a, um : bon
otium, ii
, n. : le loisir, le calme, le repos
pareo, es, ere, ui, itum
: paraître, apparaître, se montrer; obéir
pario, is, ere, peperi, partum
: accoucher, produire, acquérir
paro, as, are
: préparer, procurer (paratus, a, um : prêt, préparé à, bien préparé, bien fourni)
parum, adv. : peu
patrius, a, um
: qui concerne le père, transmis de père en fils
pauci, ae, a
: pl. peu de
paulo
, adv. : un peu
peior, oris
: comparatif de malus, a, um : mauvais
penes
, prép. acc. : en possession de
per
, prép. : + Acc. : à travers, par
perfidia, ae,
f. : la mauvaise foi, la perfidie
periculosius
, adv. : comparatif adverbial ou neutre de periculosus, a, um : dangereux
periculum, i,
n. : 1. l'essai, l'expérience 2. le danger, le péril
Philippus, i
, m. : Philippe
plebs, plebis
, f. : la plèbe
plerique, aeque, aque
: la plupart
plurumum
, adv. : le plus, beaucoup
populus, i
, m. : le peuple
post
, adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après
potius
, inv. : plutôt
praeclarus, a, um
: lumineux, étincelant; brillant, remarquable
praesertim
, inv. : surtout
pravissume
, adv. : superlatif de prave : de travers, mal, défectueusement, funeste
princeps, ipis
, n. m. et adj. : premier, chef, empereur
prius
, inv. : avant, auparavant ; ... quam : avant que
pro
, prép. : + Abl. : devant, pour, à la place de, en considération de
probitas, atis
, f. : la bonne qualité morale, l'honnêteté, la droiture
probus, a, um
: honnête
procedo, is, ere, cessi, cessum
: s'avancer, aboutir à
prohibeo, es, ere, bui, bitum
: interdire
prolato, as, are
: étendre, agrandir, prolonger, différer
proles, is
, f. : la race, la lignée, la postérité
provideo, es, ere, vidi, visum
: prévoir, organiser
provincia, ae,
f. : 1 - la province romaine, le pays réduit en province. - 2 - la charge de gouverneur, le gouvernement d'une province, l'administration d'une province; la conduite d'une guerre. - 3 - la charge, l'emploi, la fonction, la mission, la tâche, le soin.
pudor, oris
, m. : 1 - la honte honnête, la pudeur, le sentiment de honte, la réserve, la modestie, la timidité. - 2 - le sentiment du devoir, la conscience, l'honneur, le point d'honneur, la dignité, la probité, la vertu. - 3 - la pudicité, la chasteté. - 4 - les égards, la considération. - 5 - la considération dont on jouit, la bonne renommée. - 6 - le déshonneur, l'infamie, l'ignominie, la chose honteuse, l'objet de honte, la honte. - 7 - la rougeur de la honte.
puto, as, are
: 1. élaguer, émonder, apurer 2. supputer 3. estimer, penser, croire 4. supposer
Pyrrhus, i,
m. : Pyrrhus (roi d'Epire)
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quasi
, conj. : comme si; adv. : pour ainsi dire, environ
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quibus
, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus
quid
, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid
quidem
, adv. : certes (ne-) ne pas même
quies, etis
, f. : la tranquillité, le repos
quin
, inv. : pourquoi ne... pas ?, bien plus, construction des verbe de doute négatifs (non dubito quin)
Quiris, itis
, m. : Quirite = citoyen romain. Rare au sing.
quis
, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus
quisquam, quaequam, quidquam (quic-)
: quelque, quelqu'un, quelque chose
quisque, quaeque, quidque
: chaque, chacun, chaque chose
quo
, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là
quoniam
, conj. : puisque
quos
, 1. accusatif masculin pluriel du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliquos. 4. faux relatif = et eos
rapio, is, ere, rapui, raptum
: 1. emporter 2. ravir, voler, piller 3. se saisir vivement de
reliquus, a, um
: restant (in reliquum : pour l'avenir)
repeto, is, ere, iui/ii, titum
: 1. chercher de nouveau, chercher à récupérer 2. ramener 3. reprendre par la pensée, évoquer 4. revendiquer, réclamer
res, rei
, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
retineo, es, ere, ui, tentum
: retenir, maintenir
rex, regis
, m. : le roi
Romanus, a, um
: Romain (Romanus, i, m. : le Romain)
Romulus, i,
m. : Romulus
saeptum, i
, n. : l'enclos (saepta,orum : l'endroit où l'on vote)
sanguis, inis
, m. : le sang, la vigueur
satelles, tellitis
, m. ou f. : le garde du corps, le compagnon, le serviteur, le complice
satio, as, are
: 1. rassasier, satisfaire 2. fatiguer, lasser, dégoûter
satis
, adv. : assez, suffisamment
scaeuus, a, um
: gauche, à gauche, maladroit
scelus, eris
, n. : le crime, l'attentat, les intentions criminelles, le malheur, le méfait, le scélérat
se
, pron. réfl. : se, soi
secundus, a, um
: second, favorable
sed
, conj. : mais
sedes, is
, f. : 1 - le siège (pour s'asseoir). - 2 - la demeure, la résidence, l'habitation, le gite, l'asile. - 3 - la place occupée par un objet, l'emplacement, la position, l'assiette, le fondement. - 4 - le siège, le fondement, l'anus.
sepulcrum, i
, n. : le tombeau
servilis, e
: d'esclave
servio, is, ire, ii ou ivi, itum
: être esclave, (jur.) avoir une servitude
servitium, i
, n. : la servitude, la condition d'esclave, l'esclavage
si
, conj. : si
simul
, inv. : adv. en même temps, conj : dès que
socius, a, um
: associé, en commun, allié (socius, ii : l'associé, l'allié)
solvo, is, ere, ui, utum
: 1. détacher, dénouer, détacher (- nauem = lever l'ancre) 2. payer, acquitter 3. désagréger, rompre 5. relâcher, amollir
solus, a, um
: seul
spero, as, are
: espérer
spes, ei
, f. : l'espoir
spolium, i,
n. : la dépouille, le butin
statuo, is, ere, statui, statutum
: 1.. établir, poser, placer 2. être d'avis, juger 3. décider
subuorto, is, ere : mettre sens dessus dessous, retourner, renverser
Sulla, ae
, m. : Sylla
sum, es, esse, fui
: être
supero, as, are
: 1. s'élever au-dessus 2. être supérieur, l'emporter 3. aller au-delà, dépasser, surpasser, vaincre
supplicium, i
, n. : l'offrande, le sacrifice, la peine, le supplice
suus, a, um
: adj. : son; pronom : le sien, le leur
taedium, ii
, n. : l'ennui, le dégoût
tempestas, atis
, f. : 1. le moment 2. le temps, le mauvais temps, la température 3. le trouble, le malheur, la calamité
teneo, es, ere, ui, tentum
: 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
terreo, es, ere, ui, itum
: 1. effrayer, épouvanter 2. mettre en fuite, chasser
timor, oris
, m. : la peur, la crainte
tot
, adv. : tant, si nombreux
tum
, adv. : alors
tutor, aris, ari
: veiller sur
tutus, a, um
: en sécurité, sûr
tyrannis, idis
, f. : la royauté absolue, le pouvoir absolu, la tyrannie
ulciscor, eris, i, ultus sum
: venger, se venger
ultra
, adv. : au delà, plus loin ; prép. + acc. : plus loin que, plus que
unus, a, um
: un seul, un
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
uterque, utraque, utrumque
: chacun des deux
vel
, adv. : ou, ou bien, même, notamment (vel... vel... : soit... soit...)
video, es, ere, vidi, visum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
vir, viri
, m. : l'homme, le mari
virtus, utis,
f. : le courage, l'honnêteté
vis, -
, f. : la force
vita, ae
, f. : la vie
vorto, is, ere
: tourner
vos, vestrum
: vous
voster, tra, trum
: votre
votum, i,
n. : le voeu, l'offrande
texte
texte
texte
texte