Le temps des généraux : Pompée

Conjuration de Catilina

       page précédente            page suivante  retour à l'entrée du site


63 - 62
Conjuration de Catilina
après le huit novembres: les Allobroges
la situation en Gaule à l'époque de Cicéron

CICERON : M. Tullius Cicero fut avocat, homme politique, écrivain. Durant les dernières années de sa vie, aigri par son divorce et par sa mise à l'écart de la vie politique, Cicéron va se consacrer à la rédaction d'ouvrages théoriques sur l'art oratoire et sur la philosophie. Au fil de ses lectures, Cicéron choisit son bien où il le trouve ; il est en philosophie, un représentant de l'éclectisme.

Autres textes de Cicéron  Retour à la table des matières  

 

Le pro Fonteio est un bon exemple de la situation en Gaule quelques années avant l'histoire des Allobroges lors de la conjuration de Catilina.  La province de Gaule transalpine est organisée en 121.  En 118 création de la colonie de Narbone.  En 101, écrasement des Cimbres et des Teutons.  Calme jusqu'en 80, puis insurrection générale lorsque Pompée part combattre Sertorius en Espagne.  Pompée rétablit la situation et laisse à Fonteius le soin de réduire les dernières poches de résistance.  Vers 70, des anciens administrés de Fonteius l'accusent de concussuion.
[11] . . . hoc praetore oppressam esse aere alieno Galliam. A quibus versuras tantarum pecuniarum factas esse dicunt? a Gallis? Nihil minus. A quibus igitur? A civibus Romanis qui negotiantur in Gallia. Cur eorum verba <non> audimus? cur eorum tabulae nullae proferuntur? Insector ultro atque insto accusatori, iudices; insector, inquam, et flagito testis. Plus ego in hac causa laboris et operae consumo in poscendis testibus quam ceteri defensores in refutandis. Audaciter hoc dico, iudices, non temere confirmo. Referta Gallia negotiatorum est, plena civium Romanorum. Nemo Gallorum sine cive Romano quicquam negoti gerit, nummus in Gallia nullus sine civium Romanorum tabulis commovetur. [12] Videte quo descendam, iudices, quam longe videar ab consuetudine mea et cautione ac diligentia discedere. Vnae tabulae proferantur, in quibus vestigium sit aliquod quod significet pecuniam <M.> Fonteio datam, unum ex tot negotiatorum, colonorum, publicanorum, aratorum, pecuariorum numero testem producant; vere accusatum esse concedam. Pro di immortales! quae haec est causa, quae defensio? Provinciae Galliae M. Fonteius praefuit, quae constat ex eis generibus hominum et civitatum qui, ut vetera mittam, partim nostra memoria bella cum populo Romano acerba ac diuturna gesserunt, partim modo ab nostris imperatoribus subacti, modo bello domiti, modo triumphis ac monumentis notati, modo ab senatu agris urbibusque multati sunt, partim qui cum ipso M. Fonteio ferrum ac manus contulerunt multoque eius sudore ac labore sub populi Romani imperium dicionemque ceciderunt.

Cicéron, pro Fonteio V, 11 - 12

  vocabulaire

C'est quand Fonteius a été préteur que la Gaule fut accablée de dettes. Mais, dit-on, à qui ont-ils emprunté de telles sommes? à des Gaulois? Pas du tout. A qui donc? à des citoyens romains qui font du négoce en Gaule. Pourquoi n'entendons-nous pas leurs témoignages? Pourquoi ne pas présenter leurs livres de comptes? C'est moi qui attaque le premier et qui presse l'accusateur, messieurs les juges ; j'attaque, dis-je, et je réclame des témoins. Dans ce procès, je dépense plus d'efforts et de peine à réclamer des témoins que les autres défenseurs à les récuser. Je le dis hardiment, messieurs les juges, et ce n'est pas sans raisons que je l'affirme. La Gaule est remplie de marchands, pleine de citoyens romains. Aucun Gaulois ne fait des affaires sans l'aval d'un citoyen romain, aucun franc ne change de mains sans être inscrite dans les livres de comptes de citoyens romains. Voyez jusqu'où je m'abaisse, messieurs les juges, voyez combien je semble m'éloigner de mon habitude et de ma prudence. Qu'on présente un seul registre de comptes dans lequel on trouve une seule trace qui montre que de l'argent a été donné à Fonteius; qu'on fasse venir un témoin parmi les nombreux marchands, les colons, les publicains, les agriculteurs, les éleveurs de bétail, alors je concéderai la vérité de l'accusation. Par les dieux immortels, quel procès et quelle défense ! Fonteius dirigea la province de Gaule qui est composée d'hommes et de cités de toutes sortes : en laissant de côté le passé, plusieurs ont fait récemment des guerres longues et terribles contre le peuple romain; plusieurs ont été soumis par nos généraux ou domptés par la guerre ou flétries officiellement par nos triomphes et nos monuments ou privés par le sénat de leurs terres et de leurs villes; plusieurs ont combattu Fonteius et c'est avec beaucoup de peine et d'effort qu'ils sont tombés sous la domination du peuple romain.

Cicéron, pro Fonteio V, 11 - 12

 

III.

La joie de Cicéron, quand il apprit le départ de Catilina, n'était pas sans quelques nuages. Il avait espéré qu'il emmènerait tout son monde avec lui, et il fut très mécontent de voir qu'il n'était suivi que de quelques inconnus. Aussi employa-t-il toute son éloquence pour persuader aux autres de l'aller retrouver : "Les portes sont ouvertes, leur disait-il ; les chemins sont libres, leur chef les attend ; le laisseront-ils se consumer de désirs ?" Dans tous les cas, s'ils s'obstinent à rester, il leur conseille de se tenir tranquilles.""Au moindre mouvement qu’ils feront, ils verront bien que Rome possède des consuls vigilants, des magistrats dévoués, un Sénat ferme et vigoureux ; qu'elle a des armes et une prison, que les ancêtres ont bâtie pour la punition des grands crimes. (Catil ., II, 5)
Ils ne partirent pas et continuèrent à conspirer. Peut-être le départ du chef fut-il un soulagement pour plusieurs d'entre eux. On ne s'entendait plus tout à fait dans le parti. Il y avait des ambitieux qui supportaient mal la supériorité de Catilina et entendaient travailler pour leur compte. Ceux-là n'étaient pas fâchés d'être délivrés d'une autorité gênante et de pouvoir agir à leur fantaisie. Catilina parti, le premier rang, parmi les conjurés, appartenait sans conteste à P. Cornelius Lentulus Sura, d'une des premières familles de Rome, dont la vie politique avait été assez accidentée. Son nom, et sans doute aussi la faveur de Sylla, l'avaient amené très vite au consulat. Mais il s'était montré, dans ses magistratures, si effronté voleur, qu'il finit par indisposer contre lui son protecteur lui-même, quoique fort indulgent pour ces sortes de méfaits. A tous les reproches qu'on lui faisait, il répondait par des bons mots. Accusé de malversation manifeste, il acheta ses juges, et, comme il fut absous à deux voix de majorité : "J'en ai payé un de trop", dit-il. Il en fit tant que les censeurs, en 685, l'exclurent du Sénat. Il y rentra seulement l'année du consulat de Cicéron, en se faisant renommer préteur. C'était un beau parleur, qui plaisait à la foule par sa belle mine et sa voix puissante, mais un esprit médiocre, qui croyait aux devins, un homme irrésolu, qui ne savait pas prendre une décision ; Cicéron l'appelait un endormi. Ses lenteurs contrastaient avec les témérités folles de Cethegus, qui, après Lentulus, occupait dans la conspiration la seconde place.
Celui-là était un de ces conspirateurs d'habitude et de tempérament, comme nous en avons connu plusieurs de notre temps, toujours prêts à se jeter dans quelque aventure. Quand il était décidé à tenter un coup de main, il ne souffrait pas qu'on y mît aucun retard, et traitait de lâches tous ceux qui se permettaient de présenter quelque observation. La conjuration était donc ballottée entre ces deux extrêmes d'audace et de timidité, et il état naturel qu’on ne s'y entendît guère. On finit pourtant par se mettre d'accord sur le moment où le coup se ferait. Ce devait être vers les derniers jours du mois de décembre, pendant les saturnales, qui étaient une sorte de carnaval pour les Romains. Cethegus ne manquait pas de trouver, selon son habitude, qu'on attendait trop longtemps, mais on lui répondit que le massacre serait plus facile au milieu du tumulte d'une fête, que les tribuns entraient en charge le 10 décembre, et que l'un d'eux, Calpurnius Bestia, avait promis d'exciter les passions populaires contre Cicéron en l'attaquant à la tribune. La véritable raison était sans doute que Catilina devait intervenir dans la lutte et qu'il fallait lui laisser le temps de se préparer.
En attendant le jour fixé, les conjurés cherchaient à faire des recrues. On les prenait un peu partout, et sans beaucoup de choix. En même temps que des citoyens, il parut bon d'enrôler aussi des étrangers ; et précisément, il y avait alors à Rome une députation des Allobroges avec laquelle on pensa qu'on pourrait s'entendre. C'était une nation gauloise, qui habitait entre le Rhône et l'Isère, dans les pays qui ont formé plus tard le Dauphiné et la Savoie. II y avait quelques années à peine que les romains les avaient soumis, et, en leur qualité de nouveaux venus, on les exploitait sans miséricorde. Ils étaient accablés d'impôts de toute sorte (C'est ce qu’on voit surtout dans le discours Pro Fonteio de Cicéron) impôts pour le logement et le passage des troupes qui allaient en Espagne, impôts pour l'entretien des soldats qu'on levait chez eux, surtout impôts sur le transport des vins, qui étaient la richesse du pays. Mais le plus grand de tous les fléaux de la province, c'était encore l'invasion des trafiquants romains (negotiatores). Ils étaient arrivés, comme toujours, sur les pas des légions et avaient pris tout de suite une grande importance ; Cicéron dit qu'il ne circule pas un écu dans la Gaule qui n'ait passé par leurs mains (Pro Fonteio, 4 ; nummus in Gallia nullus sine civium romanorum tabulis commovetur). Les trafiquants se chargeaient de procurer de l'argent aux cités ruinées par l'impôt ; et, comme on ne leur prêtait qu'à de très gros intérêts, ils rendaient ainsi leur ruine plus certaine. Les Allobroges ne cessaient de se plaindre, mais on ne prenait pas la peine de les écouter. La députation qui se trouvait à Rome en ce moment n'avait pas été plus heureuse que les précédentes. Le Sénat était sourd à toutes leurs réclamations, ce qui les avait réduits à un tel désespoir qu'ils disaient qu'il ne leur restait plus qu'à mourir.

LA CONJURATION DE CATILINA PAR GASTON BOISSIER de l'Académie française, PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 1905.
a, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ab
, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ac
, conj. : et, et aussi
accusator, oris,
m. : 1 - l'accusateur. - 2 - le délateur, le dénonciateur.
accuso, as, are
: accuser
acerbus, a, um
: pénible, désagréable
aes, aeris
, n. : le bronze, l'argent.(aes alienum : la dette)
ager, agri
, m. : la terre, le territoire, le champ
alienus, a, um
: 1. d'autrui, étranger 2. éloigné, déplacé, désavantageux
aliqui, qua, quod
: quelque
arator, oris
, m. : le laboureur
atque
, conj. : et, et aussi
audaciter
, adv. : hardiment, avec cynisme.
audio, is, ire, ivui, itum
: 1. entendre (dire) 2. écouter 3. apprendre 4. bene, male audire : avoir bonne, mauvaise réputation
bellum, i
, n. : la guerre
cado, is, ere, cecidi, casum
: tomber
causa, ae
, f. : la cause, le motif; l'affaire judiciaire, le procès; + Gén. : pour
cautio, onis
, f. : 1 - l'action d'éviter, l'action de se garder de, la précaution, la prudence, la prévoyance, la circonspection. - 2 - la caution, la garantie, l'assurance, la sûreté.
ceteri, ae, a
: pl. tous les autres
civis, is
, m. : le citoyen
civitas, atis
, f. : la cité, l'état
colonus, i,
m : le paysan, l'agriculteur, le fermier, l'habitant d'une colonie
commoveo, es, ere, movi, motum
: 1 - mettre en mouvement, déplacer, remuer. - 2 - secouer, agiter, ébranler (le corps ou l'esprit), émouvoir, impressionner, troubler. - 3 - exciter, faire naître (un sentiment). (commotus, a, um : en mouvement, ému, agité)
concedo, is, ere, cessi, cessum
: 1. s'en aller, se retirer 2. abandonner, concéder, admettre, renoncer à, pardonner
confero, fers, ferre, tuli, latum :
1. apporter, amasser 2. rapprocher, 3. faire porter sur; me - : se réfugier
confirmo, as, are
: affermir, confirmer, assurer
consto, as, are
: 1 - être immobile, s'arrêter (sens rare). - 2 - être ferme, être en bon état, se maintenir, durer. - 3 - persévérer; (impers.) être arrêté, être décidé (en parl. d'une résolution). - 4 - être d'accord avec; être en règle; être complet. - 5 - être certain, être évident, être constaté, être reconnu (souvent impers.). - 6 - être, exister, subsister. - 7 - consister en, reposer sur. - 8 - coûter.
consuetudo, dinis
, f. : 1 - l'habitude, la coutume, l'usage. - 2 - l'usage d'une langue, la langue, le langage. - 3 - la liaison,
consumo, is, ere, sumpsi, sumptum
: 1. employer, dépenser 2. consommer, épuiser 3. venir à bout, détruire
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
cu
r, adv. : pourquoi ?
defensio, ionis
, f. : la défense, la protection
defensor, oris,
m. : 1 - celui qui repousse, qui détourne, qui écarte. - 2 - le défenseur, le protecteur. - 3 - l'avocat, le patron. - 4 - tout ce qui défend, qui protège.
descendo, is, ere, di, sum
: 1 - descendre, se rendre (dans un lieu plus bas). - 2 - quitter sa position pour en venir aux mains, en venir aux mains. - 3 - en venir à (le plus souvent en mauvaise part). - 4 - se digérer, passer. - 5 - entrer, s'enfoncer, s’engager dans. - 6 - passer (d'une chose à une autre); s'abaisser, consentir, se résigner à, se résoudre à. - 7 - pénétrer, faire impression sur, émouvoir. - 8 - tirer son origine; provenir; être transmis. - 9 - s'éloigner, s'écarter, différer, être différent.
deus, i
, m. : le dieu
dicio, ionis
, f. : la puissance, la domination
dico, is, ere, dixi, dictum
: 1 - dire, affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer, appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter, décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 - avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer, élire, proclamer, élever au rang de.
diligentia, ae
, f. : 1 - le soin scrupuleux, l'application, l'empressement, la diligence, le zèle, l'exactitude, l'attention, la vigilance. - 2 - l'ordre, l'économie, l'épargne. - 3 - le choix, le discernement. - 4 - l'amour, l'affection.
diligo, is, ere, legi, lectum
: aimer
discedo, is, ere, cessi, cessum
: 1 - se séparer, se partager, se diviser. - 2 - s’éloigner de, quitter, s’écarter de, se retirer de; battre en retraite. - 3 - se séparer de qqn, rompre avec qqn, divorcer. - 4 - sortir (d'un combat, d'un jugement...); se tirer d'affaire.
diuturnus, a, um
: durable, long (dans le temps)
do, das, dare, dedi, datum
: donner
do, as, are, domui, domitum
: dompter
ego, mei
: je
eis
, D. ou ABL. PL. de is,ea,is : le, la, les, ce,...
eius
, génitif singulier de is, ea, id : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle
eorum
, génitif masculin ou neutre pluriel de is, ea, id = d'eux, leur, leurs
et
, conj. : et. adv. aussi
ex
, prép. : + Abl. : hors de, de
facio, is, ere, feci, factum
: faire
ferrum, i
, n. : le fer (outil ou arme de fer)
flagito, as, are
: demander avec instance, réclamer d'une manière pressante
Fonteius, i
, m. : Fonteius
Gallia, ae
, f. : la Gaule
Gallus, i
, m. : Gaulois
genus, eris
, n. : la race, l'origine, l'espèce
gero, is, ere, gessi, gestum
: tr. - 1 - porter, qqf. transporter. - 2 - produire, enfanter. - 3 - au fig. porter, contenir, avoir en soi, entretenir (un sentiment). - 4 - faire (une action); exécuter, administrer, gouverner, gérer, conduire, exercer; au passif : avoir lieu. - 5 - passer (le temps). - 6 - avec ou sans se : se conduire, se comporter; jouer le rôle de, agir en.
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
homo, minis
, m. : l'homme, l'humain
igitur
, conj. : donc
immortalis, e
: immortel
imperator, oris
, m. : le général, l'empereur
imperium, ii
, n. : le pouvoir (absolu)
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
inquam
, v. : dis-je
insector, aris, ari
: 1 - poursuivre sans relâche, s'acharner contre. - 2 - au fig. presser vivement, poursuivre, s'acharner à. - 3 - tourmenter, persécuter. - 4 - attaquer (en paroles), invectiver. - 5 - reprocher.
insto, as, are, stiti, staturus
: 1. se tenir sur 2. presser, insister 3. être sur le point de, être imminent 4. s'appliquer sans relâche à qqch.
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
iudex, icis
, m. : le juge
labor, oris
, m. : la peine, la souffrance, le travail pénible
longe
, inv. : longuement, au loin
M
, inv. : abréviation de Marcus
manus, us
, f. : la main, la petite troupe
memoria, ae
, f. : 1. la mémoire 2. le souvenir 3. l'époque 4. la relation (d'une chose)
meus, mea, meum
: mon
minus
, adv. : moins
mitto, is, ere, misi, missum
: I. 1. envoyer 2. dédier 3. émettre 4. jeter, lancer II. laisser aller, congédier
modo
, adv. : seulement ; naguère, il y a peu (modo... modo... tantôt... tantôt...)
monumentum, (-niment-) i
, n. : le souvenir, l'objet chargé de garder le souvenir, le monument
multo, as, are
: 1 - condamner à l'amende, punir (par la privation de qqch). - 2 - souffrir, endurer (une peine). - 3 - punir. - 4 - maltraiter, battre.
negotiator, oris
, m. : le négociant, le marchand, le trafiquant
negotior, aris, ari
: faire du commerce, faire le négoce, faire le commerce en grand, être négociant, trafiquer
negotium, ii,
n. : 1 - l'occupation, la besogne, le travail, le devoir, la fonction, l'opération; la charge, le soin, l'obligation (d'un magistrat); l'affaire, ce qui est à faire. - 2 - au plur. les affaires publiques, le gouvernement. - 3 - l'affaire d'argent, les intérêts, le négoce. - 4 - l'affaire, la difficulté, la peine, l'embarras, le désagrément. - 5 - l'affaire, la contestation, le procès. - 6 - l'événement, la chose, l'objet.
nemo, neminis
: personne, nul... ne, personne
nihil
, indéfini : rien
non
, neg. : ne...pas
noster, tra, trum
: adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres
noto, as, are
: 1 - marquer, faire une marque sur. - 2 - écrire, tracer des caractères. - 3 - écrire avec des abréviations, sténographier, écrire en chiffres; indiquer légèrement, énoncer brièvement. - 4 - énoncer, exprimer, signaler (par écrit). - 5 - faire des remarques (par écrit), annoter, commenter. - 6 - désigner (du geste, du regard, de la voix). - 7 - noter, remarquer, observer, prendre note de. - 8 - noter, flétrir officiellement, blâmer; censurer, condamner, décrier.
nullus, a, um
: aucun
numerus, i,
m. : 1 - le nombre, la quantité, la foule, la multitude. - 2 - la compagnie, la cohorte, la légion, la troupe. - 3 - l'ordre, l'arrangement, la règle. - 4 - la valeur, le compte, le titre. - 5 - la classe, la catégorie, la corporation, le rang, la considération, le titre, la qualité. - 6 - la mesure (t. de musique), la cadence, le rythme, l'ordre, le ton, l'air, l'harmonie; la convenance. - 7 - la partie d'un tout : le pied métrique, le mètre, le vers.
nummus, i
, m. : l'argent, la monnaie, le sesterce
opera, ae
, f. : 1 - le travail (manuel); l'ouvrage, la peine, le soin, l'occupation, l'application, l'attention. - 2 - l'action faite de propos délibéré, l'acte, l'effet, la réalité. - 3 - la peine qu'on prend pour autrui, le service, l'aide, le concours, le dévouement. - 4 - l'acte religieux, le sacrifice. - 5 - la journée de travail. - 6 - l'homme de peine, l'ouvrier, la manoeuvre, le travailleur, l'agent. - 7 - le temps (qu'exige un travail), le loisir. - 8 - le produit du travail, l'oeuvre.
opprimo, is, ere, pressi, pressum
: tr. - 1 - presser, comprimer, serrer. - 2 - écraser, étouffer, accabler, charger, abattre, opprimer, réduire, anéantir, détruire (au pr. et au fig.). - 3 - tomber, s'abattre, s'écrouler. - 4 - prendre au dépourvu, surprendre, assaillir. - 5 - renfermer, cacher, dissimuler.
partim
, adv. : en partie
pecuarius, a, um
: de troupeaux, de bétail. - pecuaria res : troupeaux. pecuarius, ii, m. : - 1 - l'éleveur de troupeaux, le nourrisseur, le propriétaire de troupeaux. - 2 - le fermier des pâturages publics.
pecunia, ae
, f. : 1 - l'avoir en bétail. - 2 - la fortune, les richesses, les biens. - 3 - la monnaie, l'argent, la somme d'argent.
plenus, a, um
: 1. plein 2. rassasié, entier, complet, abondamment pourvu
plus
, adv. : plus, davantage
populus, i
, m. : 1. le peuple - 2. f. : le peuplier
posco, is, ere, poposci
: réclamer, demander
praesum, es, esse, fui
: commander, diriger
praetor, oris
, m. : le préteur
pro
, prép. : + Abl. : devant, pour, à la place de, en considération de
produco, is, ere, duxi, ductum
: faire avancer, faire sortir
profero, fers, ferre, tuli, latum
: présenter, faire paraître, remettre, reporter
provincia, ae
, f. : 1 - la province romaine, le pays réduit en province. - 2 - la charge de gouverneur, le gouvernement d'une province, l'administration d'une province; la conduite d'une guerre. - 3 - la charge, l'emploi, la fonction, la mission, la tâche, le soin.
publicanus, i,
m. : le publicain, le fermier d'impôt
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quibus
, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus
quisquam, quaequam, quidquam (quic-)
: quelque, quelqu'un, quelque chose
quo
, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là
quod
, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel?
refertus, a, um
: plein de, rempli de, nourri de
refuto, as, are
: 1. refouler, repousser 2. réfuter
Romanus, a, um
: Romain (Romanus, i, m. : le Romain)
senatus, us
, m. : le sénat
significo, as, are
: 1 - faire signe, faire savoir par des signes, annoncer, révéler, signaler, faire comprendre. - 2 - montrer (par ses paroles ou ses actions), exprimer (ses pensées, ses sentiments), laisser entendre, témoigner, être la preuve ou l'indice de. - 3 - signifier, vouloir dire. - 4 - annoncer (par des signes), présager, prédire.
sine
, prép. : + Abl. : sans
sub
, prép. : + Abl. : sous
subigo, is, ere, egi, actum
: 1. pousser vers le haut 2. pousser de force, contraindre 3. soumettre, réduire, assujettir
sudor, oris
, m. : la sueur, la transpiration
sum, es, esse, fui
: être
tabula, ae
, f. : la table, la tablette, le tableau, la planche, - au plur. le livre de comptes.
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
temere
, adv. : à l'aveuglette, sans raison, au petit bonheur; à l'aventure, sans ordre, çà et là, au hasard; de soi-même, spontanément, facilement.
testis, is
, m. : le témoin
tot
, adv. : tant, si nombreux
triumphus, i
, m. : le triomphe (entrée solennelle à Rome d'un général victorieux)
ultro
, inv. : en allant plus loin, de plus, en outre, spontanément, en prenant les devants, en prenant l'offensive, le premier.
unus, a, um
: un seul, un
urbs, urbis
, f. : la ville
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
verbum, i
, n. 1. le mot, le terme, l'expression 2. la parole 3. les mots, la forme
vere
, adv. : vraiment, conformément à la vérité, justement
versura, ae,
f. : l'action de se tourner, le sens, la direction, l'extrémité du sillon, le tournant, l'encoignure, le changement de créancier, l'emprunt. - versuram ab aliquo facere : emprunter à qqn.
vestigium, ii
, n. : 1. la plante du pied 2. la trace de pas, la trace, la place
vetus, eris
: vieux
video, es, ere, vidi, visum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
texte
texte
texte
texte